Des Barbarians, il y en a plein dans le Monde
mais la matrice est en Angleterre. C'était un club sans
foi ni loi mais pas sans esprit. Ils jouaient une semaine avant
Pâques sur le littoral gallois, une autre fois entre Noël
et le jour de l'An à Leicester et puis, contre des équipes
de l'hémisphère sud, avec toujours dans leur groupe,
un non-international. Un matchest resté dans toutes les
mémoires, celui de 1973 à Cardiff entre les Baa-Baas
(diminutif à usage domestique) et les All Blacks.
Ainsi s'est bâtie cette légende,
hors du temps d'un club dont le concept est si fort qu'il a
fait des petits ailleur : les Crawshays Gallois, les Wolfhounds
Irlandais, les Zèbres Italiens et tout simplement les
Barbarians de Nouvelle-Zélande, d'Australie, d'Afrique
du sud, de France, des Fidji et les derniers en date, d'Argentine,
avec un ministre comme president, Son Excellence Hugo Porta.
Bien entendu, les latins que nous sommes ont éprouvé
quelques difficultés à se reconnaitre dans cette
esprit de fol amusement, jusqu'à l'enfantillage, jusqu'au
trop plein d'attaques et de bière. Forcément,
l'exutoire n'a pas la même signification des deux côtés
de la Manche.
Donc c'est en 1978 que ce cher Pastrou (George
Pastre) poussa les feux avant de partir en retraite pour que
la France ait enfin ses Baa-Baas. Message reçu par ces
coquins de Ferrasse, Basquet, Fouroux et ses potes du grand
chelem 1977 qui virent aussitôt le parti qu'ils pourraient
tirer de cette opération-séduction.